Comment débuter…

La première chose à découvrir, c’est bien entendu l’espace.

Les salles sont la plus part du temps des gymnases et sauf cas particulier, les dimensions sont celles d’un terrain de Handball (40x20m). La hauteur de 5 à 8 m est souvent encombrée par la structure (poutre et ferme en métal), les panniers de bascket (et les câbles de sécurités qui les accompagnent) ainsi que par divers éléments comme l’éclairage, le chauffage et autres petits éléments à éviter en vol.

A la différence du vol à l’extérieur, le Vol-En-Salle exige beaucoup de réactivité de la part du pilote et du modèle car les changements de cap sont le plus souvent exigés par l’environnement que désirés par le pilote. C’est pour autant une formidable école d’apprentissage et de plaisir. Alors, quand vous aurez choisi, construit ou assemblé votre modèle, venez nous voir !

Pour faire ses premières armes, l’appareil choisi doit être adapté au niveau de pilotage et résistant aux petits chocs, incontournables quand on découvre cette activité et même par la suite.

Pour voler avec sérénité, 2 facteurs entrent en ligne de compte

– La masse la plus faible possible pour un modèle donné !

– Une grande surface alaires mais là on est aussi limité par la taille des modèles, la résistance des matériaux et la masse limite des appareils.

En cas de choc, l’énergie cinétique (la vitesse de l’appareil, horizontale et/ou verticale qui se transforme en effort) de l’appareil doit être la plus faible. Elle s’élève comme le ‘carré’ de la vitesse (La vitesse double, les efforts sur la structure en cas de choc sont multipliés par 4 !) Pas question de renforcer la structure car, l’augmentation de masse induit une augmentation de la vitesse.

Il ne faut pas entrer dans le cercle vicieux :

Avion lourd, moteur plus puissant, batterie plus grosse, vitesse plus élevée…..

chute, réparation, renforcement de la structure, augmentation de masse, moteur plus puissant ou plus de gazs……..etc…

Il vaut mieux être dans le cercle vertueux :

Avion léger, moteur juste nécessaire, batterie limitée au nécessaire,

vitesse faible, peu de chocs et en cas de casse, peu de dégâts, donc réparations sans impact.

L’avion de début idéal doit être simple et facilement réparable. Avoir une géométrie saine, avoir de grands écarts de vitesse (vol lent pour découvrir et vitesse pour se sortir d’un mauvais pas), être disponible au maximum (ratio entre le plus grand entre temps de vol et temps d’atelier !)

Les dimensions les plus faibles possibles sont bien sûr les meilleures, plus l’avion est petit, plus la salle devient grande. Attention tout de même, la surface diminue au carré et la masse, dépendant des matériaux ne diminue pas au cube (masse volumique) mais bien plus lentement. La bonne dimension pour se faire plaisir, tourne autour de 80 à 100 cm d’envergure. Cela permet d’envisager des appareils entre 150 et 250 g sans problèmes. Avec 10 à 15 cm de corde, cela donne des surfaces de 8 à 15 dm². La masse la plus élevée avec la plus petite surface donne une charge alaire de 30 g/dm² ce qui est vraiment haut et la plus petite masse pour la surface la plus grande, donne 10g/dm². L’expérience montre qu’entre 10 et 20 g/dm², on est dans le raisonnable tant en facilité de construction, facilité de vol et prix d’achat.

En 4 tableaux, voici quelques principes rappelant les conditions de vol d’un avion. Il est conseillé en termes d’évolution de s’arranger pour qu’un avion puisse passer au moins la moitié voir les 2/3 de la longeur de la salle en ligne droite à plat. Cette condition garantie un vol qui n’est pas qu’une spirale finissant au sol ou dans les murs.

L’avion facile
Une masse d’à peine 20 g, une charge alaire inférieure de 5 à 10g/dm², une envergure de moins de 40 cm, un temps de vol de plus de 10 minutes, aujourd’hui tout cela est possible à un prix faible. Entre 90 et 130 €, il existe plusieurs appareils de cette catégorie. Ils utilisent tous le même équipement radio, difficilement réutilisable, mais livré complet avec émetteur (simplifié, mode 1 ou 2 et manche de gaz non cranté) et le chargeur lipo dédié (1s 70 mAh).
La série Minium par Kyosho

Article rédigé par Christian Veyssière